Bonjour, aujourd’hui, c’est Sylvain Pavloski qui a bien voulu répondre à mon ITW/questionnaire et nous allons pouvoir le connaître davantage. Voici ce qu’il a voulu nous dire, prenons le temps de tout lire.
Peux-tu te présenter en quelques lignes ?
Je suis né à Paris en 1961. J’habite en région parisienne. Je pratique la voile et la pêche (mais le no kill hein !). C’est en 2016, après une carrière bien remplie que je me suis décidé de me consacrer à plein temps à l’écriture de thrillers et romans policiers. En 2017 j’ai publié mon premier roman « La menace Blackstone », un succès sur amazon, et j’ai récidivé en 2018 avec « Croyances de sang », un thriller nerveux, finaliste du prix du Quai des Orfèvres, suivi « d’En Apnée », puis en 2019 un polar, « Du sang sur le pavé » qui traite de Mai 68. En 2020 sortait « Profession de foi(e) », puis « Lignes de fractures », publié très récemment.
1/ Quand as-tu commencé à écrire ? (enfance, adolescence…)
Certains te diront qu’ils ont toujours rêvé d’écrire, que ça s’est imposé à eux comme une espèce d’évidence et toutes ces choses quasi mystiques qui permettent de renforcer dans l’inconscient du lecteur l’idée que l’écriture est une sorte de foie indissoluble de l’écrivain, touché par la grâce et né pour ça. Ben pour moi, ça n’est pas le cas.
J’ai toujours aimé écrire, mais je n’en ai pas eu l’occasion véritablement à cause d’une carrière qui ne laissait que très peu de temps pour souffler. Non, c’est plus récemment que j’ai décidé de me lancer. J’avais bien entendu déjà des pulsions et des projets que j’avais initiés sans jamais les terminer, et puis là, va savoir pourquoi, je me suis lancé avec l’écriture de mon premier techno-thriller, La Menace de Blackstone. C’était il y a 5 ans environ.
2/ Qu’est-ce qui t’a donné envie d’écrire ?
Tu sais, l’écriture c’est un truc fascinant. Ils sont nombreux ceux qui ont cette envie de mettre sur papier leur histoire familiale, de raconter des histoires, ou d’exorciser des expériences personnelles douloureuses. Une chose est certaine, dans l’écriture il y a une dimension psychologique. Tous les personnages que tu créés en tant qu’auteur sont d’une manière ou d’une autre une partie de toi. Parfois ils en sont l’exact l’opposé, mais il y un lien. Toujours. C’est une projection de toi-même dans le contexte du livre. Une alchimie assez inquiétante quand tu y penses.
Je crois que finalement cette envie d’écrire s’est cristallisée autour d’un besoin, ou même encore plus grave, à travers une mission, celle de donner aux lecteurs des outils pour mieux comprendre la société dans laquelle nous vivons. Une forme de sacerdoce…
3/ Avant la publication de ton livre, connaissais-tu d’autres écrivains, éditeurs ?
Pas du tout. J’ai commencé cette aventure comme beaucoup d’autres apprentis écrivains en toute modestie, dans la solitude de mon bureau, sans autre connaissance que celle de mon clavier. D’ailleurs, avec le recul, je pense que c’est une erreur. Je recommande vraiment à tous ceux qui veulent se lancer de partir à la découverte de ce microcosme, avant de plonger. Ca évite bien des erreurs. Le monde de l’écriture et du livre est très codifié, les réseaux sont indispensables pour publier son livre. Tout cela se travaille en amont.
4/ Comment t’es venue l’idée de publier ?
C’est l’inévitable étape qui suit l’écriture, non ? Sinon, pourquoi écrire ? Sauf si c’est thérapeutique, ou si cela correspond à un besoin de coucher sur le papier une histoire personnelle. Pour la très grande majorité de ceux qui écrivent, le désir est quand même d’être lu.
5/ Pendant que tu écrivais, as-tu eu l’idée de publier en auto édition, sous une maison d’édition ?
J’ai chois l’autoédition en pensant que la dématérialisation des processus de l’édition permettait de toucher un large public. Ca n’est que partiellement vrai. Le monde de l’édition est très bien structuré pour empêcher que l’autoédition puisse véritablement fonctionner. Les prix littéraires ainsi que de nombreux salons sont réservés aux auteurs édités par une ME. Il faut y voir une volonté des éditeurs de se protéger de la montée en puissance de l’autoédition. C’est sans doute une bataille perdue d’avance, mais c’est une évidence. J’aime bien l’idée d’avoir le contrôle sur ma production, de l’écriture à la mise en page en passant par le choix de la couverture. Mais cette liberté a un prix. Manque de visibilité, discrimination en ce qui concerne l’accession aux manifestation auprès du public, refus systématique des librairies d’accueillir des auteurs auto édités. A leur décharge, une large partie de la production auto éditée est une horreur. Des bouquins truffés de faute d’orthographe, de syntaxe… De quoi réduire l’auto édition à quelques livres dont les ME n’auraient pas voulu, alors qu’il s’agit pour de nombreux auteurs de grande qualité d’un choix totalement assumé.
Pour répondre à ta question sans langue de bois, je suis très heureux d’avoir fait le choix de l’auto édition, mais je pense que celle-ci souffre d’un plafond de verre qu’il est impossible de franchir.
6/ Te rappelles-tu ton sentiment lorsque ton premier livre a été publié ?
Oui, je m’en souviens très bien. C’est un sentiment mitigé, une grande joie d’avoir terminé ce marathon, qui commence par la phase de recherche et de structuration du roman, avant d’entamer l’écriture proprement dite, puis d’attaquer la relecture et la correction. Une petite année de sa vie, consacrée à une histoire dont l’auteur n’est absolument pas certain qu’elle verra finalement le jour.
Donc, oui, au moment où le premier exemplaire de ton ouvrage arrive chez toi, c’est un moment de satisfaction personnel. Mais c’est aussi une page qui se tourne et pour celui qui est resté longtemps en contact avec ses personnages c’est un sentiment de vide… Mais les choses passent vite. Une histoire en chasse généralement une autre.
7/ Au moment de la sortie de ton livre, en as-tu parlé publiquement ? (page auteur fbk, blog perso, site perso, groupes fbk, famille, amis).
Oui, en général je fais des publication sur différents groupes FB, mais aussi sur mon site https://www.sylvainpavlowski.com/
ainsi que sur ma page FB perso
https://www.facebook.com/sylvain.pavlowski.71
8/ As-tu publié plusieurs romans ? Un nouveau est-il en cours d’écriture, futur proche ou lointain ?

Oui, j’ai 6 romans publiés à mon actif à ce jour. 5 d’entre eux proposent des enquêtes avec le même personnage principal, le commandant Pauline Rougier de la brigade criminelle, une jeune femme en adéquation avec son temps, avec ses fêlures, mais qui fait face.
Je viens en outre de publier Lignes de fractures, mon dernier roman, disponible sur amazon
J’ai par ailleurs un nouveau projet en cours, mais cette fois ce sera une enquête autonome. L’histoire se situera à Los Angeles. Je pense essayer de tenter l’aventure de l’édition classique pour ce nouveau tome. Il reste encore du travail sur ce nouveau projet, mais j’espère qu’il sortira d’ici le début d’année 2022.
9/ As-tu participé à des concours littéraires, des séances de dédicaces, des salons du livre ?
Pas de concours littéraires à proprement parler. J’ai tenté le prix du Quai des Orfèvres il y a 2 ans, et mon 2e ouvrage , Croyances de Sang s’était hissé en finale. Sinon, je participe à des salons, même si ces derniers 18 mois ont été difficiles ce point de vue. Je serai par exemple, au salon « Sang pour sang thriller » à Longperrier le 26 septembre prochain, puis au salon d’Anet le 10 octobre puis un saut en Charente-Maritime, mon autre terre d’adoption, pour un salon à La Rochelle, du 12 au 14 novembre;
Il y aura sans doute aussi vers la fin de l’année quelques dédicaces prévues dans les Auchan et Cultura de ma région (Yvelines).
Merci Sylvain d’avoir répondu aux questions. Vous pouvez trouver ses livres sur amazon mais aussi sur son site dont le lien est indiqué dans la question 7.
